…Au Salon d’Art Contemporain, qui se tenait du 9 au 11 novembre derniers, dans cette ville alsacienne.
On me voit « en une » posant devant mes toiles, dans le stand d’Ic’Art Conseil. Ce fut un accrochage particulièrement pensé, privilégiant l’équilibre général de l’espace, qui devait être vu comme un tout.
Il y a une pensée derrière tout cela! Les « natures mortes » (quel vilain terme , les Anglais et les Allemands voient plus juste lorsqu’ils parlent de still life ou de stilleben, intraduisibles en l’état, mais qui accouplent le concept de vie et de calme, « la vie immobile » en somme, oui, ça je prends!) avec leur crescendo de taille et de dépouillement, à la fois dans la couleur et le trait. Et, en dessous, bien encadrée, ma série de quatre figures de femme, qui proclament le mouvement, enfin, un certain mouvement.
J’exposais pour la première fois les trois « natures mortes » ensemble. Et cela faisait, il faut le dire, un assez joli effet. Même thème, composition voisine, mais à chaque tableau, une progression dans l’épurement, la simplification, et en même temps, l’élargissement du champ, se traduisant par un accroissement de la toile, et du vide à l’intérieur de celle-ci.
Les visuels, bien sûr, ne sont pas à l’échelle. Contrainte technique oblige. Mais, il ne me déplaît pas que l’effet « dominant » du troisème soit comme exacerbé par cette inflation logarithmique. Il domine et éclaire par sa « blanche absence » ( n’oublions pas que l’artiste est un Mallarméen convaincu), ce qui ne fait que donner plus de force au trait et aux touches colorées…
P.S. : Les légendes des deux premiers visuels s’obtiennent en cliquant sur l’image.
Le site de Renaud Jobin 