Comme pour tout le monde (oserai-je, sans insulter aux confinés à plusieurs dans les étroits appartements des grands centres urbains, ajouter, plus spécialement les artistes, ces caisses de résonance des bruits, fureurs et mystères de notre monde), cette période bien spéciale a été une épreuve, d’autant qu’elle suivait immédiatement un déménagement difficile, la réinstallation dans un nouveau local, en même temps lieu de vie et atelier. Finis, durant ces deux longs mois, les séances de travail sur le motif, et aussi les cours, toujours source de renouvellement et d’échanges fructueux avec les élèves.
Mais j’ai tout de même pu, avec la poursuite d’études et d’esquisses, mener à bien deux petits travaux qui se « lisent » ensemble et que je vous présente ci-dessous.

« Il s’agit d’une double étude. Le motif peint pour la quatrième fois d’une bastide fermant la perspective frontale d’un plan d’herbe et, sans se déplacer d’un pas depuis la première toile. Ici, un peu plus poussé que les précédentes études avec son contrepoint abstrait, sorte d’accord musical, de résonance à l’image d’observation. Une improvisation de fin de séance avec les reliefs des mélanges et grattages de palette qui d’une part prolonge ou répond à une impasse picturale, d’autre part pose la réalité -permanente chez moi – du conflit de la figuration et de l’abstraction ».